Seule la vieille Médina de Fez conserve des restes de deux joyaux de l’horlogerie médiévale :
l’horloge monumentale de la Bouinaniyya (1357 J.C) et l’horloge astrolabique (Nb1) de la Qarawiyyin (1361 J.C.).

L’horloge hydraulique de la Bouinaniyya, dont les restes subsistent dans l’une des deux artères principales de la médina de Fez, est un repère historique des savoirs et des 
connaissances accumulés au cours des siècles par l’ancienne horlogerie. Ce monument, véritable chef-d’œuvre architectural et technique dont la construction s'est achevée le 6 Mai 1357 ap. J.-C, dont le facteur est l'horloger Ali Ibn Fahham Al-Sanhajï,  est le dernier vestige de la période qui précéda le basculement vers les horloges mécaniques, quelques décennies plus tard.
Le chroniqueur Ali al-Jaznaï (Nb2) décrit vers 1366 ap. J.C. le fonctionnement de l’interface de l’horloge. Le monument était constitué d'une série de treize cymbales en bronze et d'une série de douze fenêtres. A chaque heure, un poids attaché à un câble tombait dans une cymbale, en même temps qu’une fenêtre s’ouvrait.
Quant à l'horloge de la Qarawiyyin, c'est un chef d’œuvre de l'ingénierie médiévale, une véritable horloge astrolabique à base de motorisation hydraulique (clepsydre) à deux interfaces dont l'une  est constituée d'un astrolabe avec son araignée mobile sur un tympan avec latitude du lieu. C'est le premier couplage connu , réalisé en 1361 ap. J.-C. dont le facteur est l'astronome Abderrahman Al Lajaï, C'est la première horloge astrolabique connue.

NB1 Horloge astrolabique: astrolabe fixé à une paroi ou à un   mur, connecté à un mécanisme d'horlogerie.
NB2 Al-Jaznaï , Zahrat al-ās,  cf. Bib